Chantier sur Loire

 Ça n'a pas l'air, mais on a fait beaucoup de poussière ! Et c'est incroyable de voir le volume de pierres et de terre qu'on a sorti de là. En tout cas nous étions contents de ne faire aucun déchet. Nous avons démonté le mur pierre à pierre. Nous avons pu récupérer l'argile, que nous avons remis dans le jardin, et mis de côté les ardoises pour les réemployer dans le futur. En démontant ce mur, nous avons eu une belle leçon de maçonnerie et sur la fabrication d'un mur en ardoise, la lecture que nous avons pu en faire au fur et à mesure du démontage, nous a déjà donné de bonnes indications. Nous verrons bien ce que nous serrons capable d'en ressortir plus tard...

Après avoir longtemps réfléchi, voire hésité... nous nous sommes lancés début janvier dans les travaux. Les vrais, ce coup-ci ! A ce moment là, le temps était humide et doux. C'est après avoir retiré l'isolant que la petite brise venue de Scandinavie s'est faite sentir. Nous avons relevé un petit degré dans le couloir le matin... Comme nous pouvons le voir ci-dessous, l'échauffement a débuter par le grenier, 1, 40m sous plafond au mieux. Nous avons déposé le placo et l'isolant pour accéder au mur et à la toiture. Puis, nous avons attaqué le couloir pour finir de déshabiller le mur de refend. Cela nous a permis de faire le point sur l'état général de la maison, et de mettre à jour notre le planning de travaux. Nous avons été très heureux de voir que nous avions de beaux murs en ardoises maçonnés en terre crue encore bien préservé. Mais nous avons aussi eu la confirmation qu'une des pannes sera à changer (chantier prévu pour fin février).

Nous vous offrons un petite visite de l'intérieur de la maison. Au rez-de-chaussée, nous avons un salon au sud ouvert sur le jardin, une cuisine au nord donnant sur la rue et par laquelle nous accédons à l'étage par une échelle de meunier nain (d'une taille inférieure à 1,40m). L'étage quant à lui est composé d'un grand couloir distribuant une chambre et une salle de bain orientées au sud, avec pour les deux, une belle vue sur le jardin, mais au raz du sol et non à hauteur des yeux. De l'autre côté du couloir (au dessus de la cuisine), nous avons un minuscule grenier sous la pente du toit. Les parties sud et nord sont séparées par un mur de refend de 50cm d'épaisseur, comme les autres murs de la maison. Les plans du projet que nous mijotons seront publiés d'ici peu...

Il était une petite maison angevine, située dans un village des bords de Loire, pays doux et tranquille, mais non sans surprises. D'ardoise vêtue de pied en cape, elle ne manque pas de charme et nous fait voir un beau potentiel : son orientation au sud côté jardin, des matériaux sains, une marre pour stimuler la biodiversité... Il ne reste plus qu'à optimiser l'espace à l'intérieur pour l'adapter à une vie familiale, agrandir les ouvertures au sud et isoler le tout. A l'extérieur, nous essayerons de réhabiliter son cachet ligérien légèrement dénaturer par les bricolages successifs. Nous allons également valoriser le jardin en y créant des espaces de vie, utiles et poétiques ; potager, ateliers, maison de thé, cuisine d'été et mille autres projets... .

Vous pourrez découvrir l'équipe qui sera sur le chantier vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Dans l'ordre de l'organigramme ; Blacksad, l'architecte nihiliste, très pointilleux sur le confort, le chauffage et l'heure des repas. Sylvie et Laetitia les cantinières, elles sont les compagnes de Johnny, le chanteur, qui peut servir de réveil à l'occasion, mais qui surtout décore très bien le jardin. Nous finirons par les deux stagiaires, arpettes du dimanche, qui apprendront tout pendant ce chantier.